Balzac :
Écrivain français né à Tours en 1799, décédé à Paris en 1850, Balzac
(qui ajoutera une particule à son nom en 1836) est issu de la petite
bourgeoisie provinciale. Sa mère l'envoie à l'âge de huit ans chez les
oratoriens de Vendôme, où il reste pensionnaire pendant six ans et
semble
préférer la lecture à des études qu'il achèvera cependant à Paris
(1814-1816).
Destiné à une carrière juridique mais passionné par la lecture de
romans, il arrive à convaincre sa famille de le laisser s'essayer à
l'écriture. Après avoir lu la première tragédie en vers de Balzac,
Cromwell amènera un critique ami de la famille à déconseiller la
carrière littéraire au jeune homme. Ne se décourageant pas, il
continue à écrire diverses oeuvres sous divers pseudonymes. Ces
dernières ne lui rapporteront pas grand chose au niveau pécuniaire,
mais vont contribuer à sa formation littéraire.
En 1825, il achète une imprimerie mais fait rapidement faillite et,
couvert de dettes, se tourne de nouveau vers le roman.
Des ses premiers succès, il est introduit dans les salons
aristocratiques et littéraires notamment dans celui de Mme Récamier.
C'est
le début d'une vie riche en épisodes amoureux, où voyages et dépenses
fastueuses riment avec les créanciers.
Il est obligé de travailler comme un forcené et d'entreprendre des
aventures
financières ruineuses comme, par exemple, la remise en exploitation, en
Sardaigne, d'antiques mines d'argent.
Grand précurseur, membre de la Société des gens de lettres dès sa
création
(1838), il contribue à instaurer la protection du droit d'auteur. Il
donne
naissance aussi au roman-feuilleton, dont La
Vieille Fille (1837) constitue
le premier exemple paru dans les journaux.
Doué d'une puissance de travail peu commune, Balzac usera cependant peu à
peu
sa santé et son énergie et mourra à cinquante et un ans, quelques mois
seulement après avoir épousé Mme Hanska, une comtesse polonaise avec
qui il
entretint pendant seize ans une correspondance admirable (Lettres à Mme
Hanska,
1832-1848, publiées en 1968).
Baudelaire :
Charles
Baudelaire est
pour beaucoup le plus grand de tous les
poètes français. Il a définit
les principes créateurs de la poésie
moderne, du symbolisme au surréalisme.
Durant sa longue quête insatisfaite de la
Beauté, il se voit constamment
partagé entre l'extase et l'horreur de la
Vie.
Charles Baudelaire (1821-1867) L'enfant Né à Paris, en 1821, Charles Baudelaire
perd son père à l'âge de 6 ans. Sa
mère se remarie avec avec le commandant
Aupick quelques années plus tard. Il
déteste ce beau-père, général de
division, ambassadeur et sénateur du second empire
qui le prive de l'affection maternelle. Rebelle à
toute autorité, il se sera placé au
lycée de Lyon, puis au lycée
Louis-Le-Grand.
L'étudiant Lauréat du Concours Général
(2ème prix de vers latins) et bachelier (1839), il
s'abandonne à la vie du Quartier latin, où il
se fait remarquer par son dandysme. Ses
fréquentations douteuses effraient sa famille et on
l'embarque pour un voyage aux Indes (1841) qui ne
l'intéresse pas et qui restera d'ailleurs
inachevé.
Le Dandy A son retour, Baudelaire, majeur et en possession d'une
belle fortune provenant de l'héritage paternel, se
loge 10, quai de Béthune, puis à l'hôtel
Pimodan (17, quai d'Anjou). Il fréquente alors
Jeanne
Duval, une Antillaise qui le
rend syphilitique, fait la connaissance de Théophile
Gautier et dépense sa fortune sans compter. Sa
famille n'acceptant pas ce choix de vie le pourvoit en
conseil judiciaire en 1844 qui lui mesure ses ressources
jusqu'à sa mort. Sa vie sera désormais
empoisonnée par des difficultés
financières et le conduira à attenter à
sa vie en 1845.
Les tourments Des périodiques publient ces premiers vers, ces
essais et ces critiques. Il traduit également les
oeuvres d'Edgar Poe. C'est à cette époque
qu'il cristallise autour de Mme
Sabatier, la "Présidente", ses amours
pétrarquistes, tandis qu'il connaît avec
Jeanne
Duval les orages d'une
passion charnelle et une relation avec Marie
Daubrun, la "Femme aux Yeux Verts". Il publie, en
juillet 1857, son oeuvre majeure très
controversée Les Fleurs
du
Mal. Poursuivi en justice pour immoralité, il est
condamné, le 20 août 1857, à 300 francs
d'amende et à la suppression de six pièces. Le
procès a été révisé par
la chambre criminelle de la Cour de Cassation de Paris et
Les Fleurs du Mal sont réhabilitées le 30 mai
1949. Accablé de dettes, il part donner des
conférences en Belgique en 1864, où il
séjournera quelques temps. En 1866, il est atteint
d'une paralysie générale et est ramené
à Paris, où il meurt. Il est enterré au
cimetière
Montparnasse.