Il est impossible de ne pas associer le manga à Osamu Tesuka. On peut quasiment dire qu'il en est l'inventeur, à quelques détails près. Disons que c'est le premier grand mangaka, c'est lui qui l'a révolutionné.
"Manga" est un terme 100% japonais, et non une traduction "à la française" du mot équivalent japonais.
Manga est devenu maintenant un mot international. Man signifie "à l'aise" ou "amusant" tandis que "ga" signifie "dessin". L'origine des mangas vient probablement des estampes japonaises de la période Edo. Quoique les sujets traités étaient différents, un essor des estampes japonaises permettait au public de se procurer des images faites pour leur goût à un prix raisonnable.
Ces oeuvres qui nous donnent tant de plaisir, ne seraient rien sans leurs créateurs : Les mangakas
Mangaka signifie "auteur de mangas" en japonais. Ka est un suffixe pour désigner "artiste" et son sens original est "maison" ou "famille" car autrefois l'activité des artistes se perpétuait de génération en génération. Vous pouvez ainsi dire "gaka" pour désigner "peintre" et "ongakuka" pour "musicien".
Le manga, au Japon, est l’équivalent de la BD en Europe, ou du célèbre comic aux Etats-Unis. Mais néanmoins avec quelques différences.
Tout d’abord, il y a le sens de lecture. Au japon, un manga se lit de droite à gauche. Mais en France, les traductions peuvent être en sens de lecture français, ou en sens de lecture japonais. Cela varie selon les mangas et les auteurs, mais surtout des editions. En général, ce sont les auteurs qui demandent à ce que leur production soit gardée dans leur sens original. Mais il faut savoir que 90% des mangas se lisent de droite à gauche.
Ensuite, une deuxième différence, de taille, est présente dans les mangas. On est habitué à voir des cases bien rangées, et bien rempli avec une seule action dedans, par exemple un personnage qui marche. Mais dans les mangas, il est fréquent de voir des cases sans bords, qui prennent les deux tiers de la page, et surtout où l’on voit plusieurs actions. On peut voir un personnage à plusieurs endroits dans cette case, ce qui signifie qu’il exécute plusieurs mouvements.
À cela on peut encore ajouter cette différence; Il est très rare de voir une BD qui ne se termine pas. L’histoire se termine à la fin d’un ou deux tomes. Mais dans le manga, il n’y a qu’une histoire qui dure plusieurs tomes, cela peut aller de 5 ou 6, jusqu'à plus de 30 !Mais en moyenne, les chiffres atteingnent entre 10 et 25 tomes. Le plus connu de tout les mangas, mais aussi le meilleur selon moi, est composé de 42 numéros. L’adaptation télévisée de ce manga compte plus de 500 épisodes. Il s’agit de «Dragon Ball».
Une autre différence que l’on peut voir avec la BD est que dans n’importe quel manga, (aucune exception) les bruitages (par exemple : « Boum ! » ou « splach ! »…) sont écrit en japonais.
La plus grande de toute les différences reste largement celle-ci:
Les thèmes abordés sont très divers et complètement différents du comic ou de la BD. Voici un bref explicatif de ces thèmes:
-Shonen :
Le Shonen ou manga pour garçon s’adresse principalement à un public masculin de 8 à 18 ans. C’est surtout par ses thématiques que l’on est en mesure de le caractériser. La trame de base consiste plus souvent à présenter l’histoire d’un jeune garçon ordinaire qui possède une qualité ou va vivre un événement qui bouleverse le cours de son existence et le projette dans une situation qui lui permettra de s’accomplir. Au service de cet argument fondamental, on trouve un certain nombre de thèmes récurrents.
-Shojo :
Shojo ou manga pour fille, le shojo se distingue par son graphisme : traits fins et vaporeux, absence de réel découpage des cases donnant un rendu de l’action flou et flottant, un décor très brouillé et universel donnant à la jeune lectrice la proximité de l’action, elles sont les particularités servant à illustrer les diverses thématiques chères aux dessinatrices.
-Bishonen :
Dans tout bons shojos qui se respecte, il y a au moins une grande histoire d’amour. Et bien sur, chaque héroïne possède une âme sœur en la personne d’un jeune homme, beau, cela va sans dire. Ces parangons du genre humain (il ne faut pas faire un héros acceptable) sont essentiels à toutes séries de manga destinées à la population féminine.
Plus qu’un thème, il s’agit d’une sorte de héros bien spécifique dont il est en question, ou en France, on ne manquerait pas de les classer comme beau éphèbes.
-Magical Girls :
Elles sont belles, sexy, magiciennes. Tout à tour fillettes innocentes et adultes accomplies, elles se transforment à volonté et quêtent à la fois le grand amour et les forces du mal. Clin d’œil aux Sailors, à Sakura ou encore Emi,… ces superbes héroïnes pionnières d’un genre à part inépuisables et décliné pour toutes les identifications possibles.
-Arts Martiaux :
Bien que les séries d’arts martiaux semblent souvent ne pas avoir le moindre point commun entre elles, on s’aperçoit rapidement que certains thèmes sont immortels. Entre quêtes spirituelles et combats au service de l’honneur et de la justice, les arts martiaux ont façonné de nombreuses destinées.
Difficile d’aborder les arts martiaux sans parler des samouraïs, guerriers pour lesquels la voie du sabre était un art de vivre… et de mourir. Et que dire des ninjas, dont la simple évocation faisait trembler même les plus valeureux. Ce thème est souvent associé au shonen, mais pas toujours.
-Seinen:
Qui littérallement, désigne les mangas pour adultes. Ce sont principalement, les mangas porno, ou trop violent pour un mineur, bref déconseillé voir interdit au moins de 18 ans (en tout cas en France, mais au Japon, la majorité étant de 21 ans (sauf erreur de ma part, je commence à avoir un doute sur la question, je ne sais pas si c'est pareil au Japon).
Quelques dates clés
1862 : Premier magazine mêlant BD et articles satiriques : «The Japan Punch».
1914 : Premier magazine illustré pour la jeunesse
1923 : Première apparition des bulles dans une BD.
1932 : Fondation de la première association des auteurs de mangas (aujourd’hui 600 membres)
1947 : Tezuka crée l’événement avec « La nouvelle Île au Trésor »
1949 : Osamu Tezuka crée donne vie à son personnage le plus populaire : Astro Boy
1955 : La bande dessinée « dramatique » commence à aborder des thème adultes. On la trouve surtout au Japon : ce sont les Kashihon, BD destinées au ^prêt payant. Les deux premiers hebdomadaires de mangas sont lancés : Shonen magazine et Shonen Sunday
1963 : Tetsuwan Atom devient le héros du premier dessin animé tiré d’un manga et réalisé pour la télévision.
1964 : Lancement de Garo, première revue de mangas pour adultes
1972 : Riyoko Ikeda crée La Rose de versailles, premier Best seller du Shojo manga dont l’auteur est une femme.
1978 : Début du phénomène Goldorak en France.
1982 : Avec Akira (voir dossier sur le forum), de Katsuhiro Otomo, le manga futuriste crée l’événement. Son influence est toujours vivace.
1984 : Date la plus importante sans doute de ce calendrier : la naissance du plus grand succès jamais créé par un mangaka : Dragon Ball par le maître Akira Toryama.
1988 : Saint seiya sur les écrans français.
1989 : traduction française de Akira
1997 : Dargaud inaugure la collection Kana avec Saint Seiya
Petite précision
Il ne faut pas confondre ces trois expressions:
Mangas - Anime - Adaption animée de mangas
Les différences sont simples: le manga est sur papier, l'adaptation animée, est comme son nom l'indique l'adaptation vidéo d'un manga, donc un dessin animé en fait, et l'anime est un dessin animé japonais (ou coréen, car ils en font aussi), qui n'a rien avoir avec un manga papier. par exemple Full metal Alchimist est un anime, et non un manga, même si au niveau histoire il ressembler à un manga.
Voilou! ^^
Alors,Interressant, non?!